Introduction: un saut dans l’inconnu pour redonner du sens avec Nicolas Bejenne
Changer de carrière n’est jamais anodin. Dans un nouvel épisode du podcast La Cave, Nicolas Bejenne partage son histoire: celle d’un auditeur financier devenant lead tech. Un parcours de reconversion qui illustre les difficultés, les doutes, mais aussi les formidables opportunités de la tech.
Du costard-cravate aux lignes de code : le déclic
Nicolas, diplômé d’une école de commerce, travaille durant plusieurs années dans l’audit financier. Mais très vite, il sent que ce métier n’est pas fait pour lui. Le quotidien est trop cadré, peu créatif. Une première graine est plantée.
Quand un ami lui parle du Wagon, un bootcamp intensif pour apprendre à coder, Nicolas saute le pas. Bordeaux devient le lieu de sa transformation. Durant 9 semaines, il découvre Ruby on Rails, l’univers du code, et surtout l’étendue de ce qu’il ne connaît pas encore.
« J’ai eu l’impression de mettre la tête sous l’eau et de découvrir un océan entier. »
Repartir de zéro : la réalité de la reconversion
Après la formation, c’est le grand saut : envois de CV, zéro réponse, sentiment d’être de nouveau junior… Nicolas partage avec transparence ce moment de doute où l’on remet tout en question.
« J’étais employable en finance, et là, je redevenais un débutant. »
Mais la persévérance paie. Il intègre MaVille Mon Shopping, où il est rapidement confronté à une réalité intense : à cinq dans l’équipe, chacun touche à tout. Du support client à la mise en prod.
La montée en compétence : apprendre en faisant
Nicolas grimpe les échelons jusqu’à devenir lead tech. Il vit la croissance de la startup : d’5 à 60 personnes, le passage d’un monolithe à une architecture en feature teams, l’apparition de POs, QAs, CPO… et les difficultés liées aux dettes techniques.
« On a travaillé un an pour repenser le produit V2 et créer une cohabitation V1/V2, avec des schémas de données dupliqués… une vraie galère. »
Il décrit avec précision les phases de refonte, les conflits techniques, les débats d’implémentation, et les arbitrages rendus nécessaires pour tenir la roadmap.
Le triptyque du bon lead tech
Selon Nicolas, un bon lead tech doit maîtriser trois piliers :
- L’expertise technique, indispensable pour faire les bons choix d’implémentation.
- La relation avec le produit, pour comprendre les besoins réels, poser les bonnes questions, challenger.
- Le leadership humain, pour embarquer l’équipe, la faire grandir, organiser le travail, arbitrer.
« Ce n’est pas un concours de compétences. Le but, c’est de prendre les meilleures décisions, pas d’être le plus fort techniquement. »
Recruter, manager, progresser
Nicolas partage également son expérience en tant que recruteur : trouver les bons profils, miser sur le potentiel plutôt que sur l’expertise, accorder de l’importance au fit humain.
« Je cherche surtout l’envie d’apprendre, l’humilité, la curiosité. Le reste peut s’acquérir. »
Il insiste sur l’importance de se remettre en question, de communiquer efficacement, et de trouver le bon équilibre entre technique, produit et équipe.
L’IA et la veille: évoluer sans cesse
Utilisateur de Cursor et d’agents IA pour la documentation ou l’assistance au dev, il souligne l’intérêt de ces outils pour être plus efficace. Mais rappelle aussi qu’il faut garder un esprit critique et comprendre ce que l’on produit.
« L’IA me propose une solution. Mais à moi de la challenger. »
Côté perso : une app de pétanque et du fun
Aujourd’hui, Nicolas Bejenne développe aussi une appli mobile autour de la pétanque. Objectif : apprendre Flutter/Dart et garder le plaisir de créer pour soi.
Conclusion: une reconversion possible, mais pas sans efforts
Ce que montre le témoignage de Nicolas Bejenne, c’est qu’une reconversion en développement est possible, même sans background technique. Mais cela demande du courage, de la rigueur, de la patience et une vraie soif d’apprendre.
« Le chemin est long, mais tout est possible. Vas-y, fonce. »
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